À travers un message de ce vendredi 22 mars lu par son secrétaire général, Mgr Donatien Nshole, la CENCO estime que cette décision réduit davantage l’importance de la vie humaine dans un pays où des gens meurent déjà en grand nombre à cause notamment de l’insécurité ou de la délinquance de certains jeunes.

« Nous assistons aux exactions et exécutions extrajudiciaires commises par des milices et des groupes armés ou des gangs des délinquants (Kuluna) sur des paisibles citoyens. Aussi, voyons-nous des actes meurtriers décidés de façon arbitraire par la justice populaire. Ces attitudes dénotent le manque de respect de la vie humaine. La culture de la mort fait son chemin dans le chef de la population congolaise. Dans ce contexte, le rétablissement de la peine de mort vient renforcer la banalisation de la vie humaine« , font savoir les prélats catholiques.

L’exécution de la peine de mort, rappellent-ils encore, est une violation du droit à la vie défendue par l’Eglise en s’appuyant sur la loi divine : « Tu ne tueras pas » (Ex 20, 13).

« Animés par la certitude que chaque vie est sacrée et que la dignité humaine doit être protégée, nous marquons un « refus net » du recours à la peine de mort« , ont-ils lancé.

Les évêques recommandent principalement au gouvernement d’abolir la peine capitale pour tous les crimes, de mettre en place des systèmes de détention plus efficace et améliorer les conditions carcérales des détenus mais aussi de former une Police de proximité pour endiguer le phénomène des enfants de la rue et des gangs des hors la loi dits Kuluna.