1. Le début de l’année scolaire en cours a été marqué par l’application d’une disposition constitutionnelle (art 43,4), reprise dans la loi cadre de l’éducation de février 2014, à savoir : la gratuité de l’enseignement de base en République Démocratique du Congo. L’effectivité de cette mesure annoncée par le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a été naturellement saluée avec grande joie par les parents d’élèves.
  2. Dans leur message du mois de juin 2019, les Evêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), qui déjà en 2004 avaient levé l’option de ne pas imposer aux parents la prise en charge de la paie des enseignants (Cfr. Mémorandum des Evêques de la CENCO au Gouvernement de la République en Juin 2004), ont exprimé leur satisfaction à l’annonce de cette décision. En même temps, ils ont prié les autorités compétentes de veiller aux préalables indispensables pour sa bonne application, notamment la garantie d’un salaire digne pour tous les enseignements et la régularisation de la situation salariale des enseignants non payés (NP) et des nouvelles unités (NU).

Constats

  1. Trois mois après la rentrée scolaire, la CENCO a organisé sur ce sujet une réunion d’évaluation qui a réuni les coordinateurs diocésains et provinciaux sous l’égide de la Coordination Nationale des Ecoles Conventionnées Catholiques. Des constats faits, nous pouvons signaler :

Les avancées

Les défis

Recommandations

  1. La CENCO salue les efforts fournis par le Gouvernement pour appliquer la gratuité de l’enseignement de base et félicite toutes les autorités qui sont impliquées à sa mise en œuvre. Cependant, sil es efforts fournis ne sont pas soutenus et que les difficultés relevées ci-dessus ne sont pas pris très au sérieux, ce bel élan pris peut facilement être brisé avec le risque de retourner en arrière.

C’est pourquoi, nous recommandons vivement aux dirigeants de :

 

  1. La gratuité de l’enseignement primaire doit être irréversible. La CENCO est disposée à apporter sa contribution dans la recherche des solutions pour surmonter les principales difficultés qui risquent de comprendre la réussite de cette politique de gratuité ou de contribuer à la baisse du niveau de l’enseignement qui est déjà déplorable, à savoir : le non-paiement des enseignants qui prestent depuis septembre ; l’insuffisance des salaires qui pour certains, sont sensiblement revus à la baisse.
  2. Le prochain Comité Permanent des Evêques membres de la CENCO qui se tiendra en février 2020 se penchera particulièrement sur ces questions qui attendant les réponses concrètes.
  3. Puisse la sagesse Divine habiter tous les acteurs éducatifs de notre pays et que, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, le Seigneur bénisse notre jeunesse et leurs éducateurs.

 

Abbé Donatien NSHOLE BABULA

Secrétaire Général de la CENCO