La Mission d’Observation Électorale CENCO-ECC a rendu public, ce lundi 15 mai, la synthèse du rapport final d’observation électorale sur la révision du fichier électoral pour l’amélioration de l’intégrité, de la transparence et de l’efficacité du processus électoral en République Démocratique du Congo.
D’après la CENCO et l’ECC, les conclusions et les constatations de ce rapport sont exclusivement fondées sur des informations exactes et crédibles fournies par leurs observateurs électoraux.
Dans son rapport, la MOE CENCO-ECC déplore que la CENI n’a pas rendu public le budget alloué aux opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs ainsi que le plan de décaissement y afférent.
Elle constate aussi que la publication des statistiques des enrôlés, pour toutes les aires opérationnelles, n’est pas faite par Centre d’Inscription.
Toutefois, la CENCO et l’ECC ont laissé entendre que l’observation des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs est une étape non moins importante dans la tenue des scrutins prévus dans le calendrier de la CENI.
« Ce fichier en construction, il faut l’avouer, est un nouveau fichier électoral que nous aurions souhaité être le plus inclusif. Toutefois, au regard des faits observés sur le terrain, à la lumière des zones en proie à l’insécurité n’ayant pu avoir des centres d’inscription ouverts ou encore au regard du boycott par certains acteurs politiques, surtout de l’opposition, il y a lieu d’avouer que ce processus n’a pas été mené avec transparence et précision, moins encore avec professionnalisme », ont fait savoir la CENCO et l’ECC.
À cet effet, la Mission d’observation électorale CENCO-ECC exige au gouvernement de publier le plan de décaissement des fonds alloués aux opérations électorales afin de rassurer le public de la tenue des élections à la date prévue.
Aussi, de prendre toutes ses responsabilités afin que les compatriotes qui sont affectés par l’insécurité, en particulier dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Maï-Ndombe (territoire de Kwamouth), aient la possibilité de voter leurs dirigeants lors des scrutins attendus.
En même temps, la CENCO et l’ECC recommandent à la CENI de s’en tenir au principe de l’audit externe du fichier électoral par un organisme international indépendant, avec obligation que ce dernier associe quelques experts nationaux, dans les délais convenables, en opérant des réaménagements à l’intérieur du calendrier électoral, «comme il a été question avec les différentes périodes de rattrapage accordées aux candidats électeurs afin de favoriser le consensus autour dudit fichier électoral ».
La MOE CENCO-ECC appelle aussi la CENI à publier les statistiques des enrôlés par circonscription et par centre d’inscription pour permettre au public d’avoir la traçabilité sur toutes les personnes inscrites sur leurs listes électorales respectives.