DANS LA FOI, ACCUEILLIR LA PROMESSE DE DIEU

Introduction et mise en route

PS 139.

Nous avons accepté de laisser momentanément nos activités habituelles de la commission Justice et Paix, pour nous retirer, prendre une pause-prière en nous éloignant géographiquement de notre milieu de vie. Avec les paroles du psalmiste (Ps 139), nous redécouvrons la portée d’une telle pause, d’un tel exercice spirituel.

La retraite spirituelle répond à un besoin inscrit au plus profond de notre être. Nous effectuons un retour à Dieu pour nous laisser interpeller, façonner, former. Nous sommes parfois éprouvés par la charge de travail, par une certaine lassitude ou autre démotivation. C’est tout cela que nous avons à offrir au Christ qui nous invite.

Accueillir la promesse de Dieu dans la foi tel sera notre thème de méditation pendant ce temps de récollection. L’Eglise nous offre ce temps de l’Avent, dans l’attente du Fils de la Promesse. Je me permets de vous rendre attentifs à deux figures, non des moindres, de notre Histoire de salut : Abraham et Marie. Tous deux nous apprennent que la foi n’est pas un substrat mais qu’elle est une dynamique, un mouvement, une relation susceptible de vaciller, tanguer au point de la perdre ou d’en manquer.

  1. ABRAHAM

Gn12, 10 -13,18

Abraham est notre père dans la foi. Malheureusement, à un moment donné pour sauver sa vie, il lui est arrivé de manquer de foi. En effet, en toute personne réside quelques germes d’incroyance, d’oubli de la présence de Dieu. Ce fut le cas d’Abraham.

Le manque de foi, pour le cas de notre père dans la foi, est dû essentiellement à la famine qui l’oblige à la migration, au déplacement sans bien savoir ce qu’il en sera. Il recherche une solution à son problème : le manque de biens matériels. Dans la vie, nous avons besoin des voies de survie lorsqu’éclate une crise relationnelle, économique ou autre.

Abraham met en avant son calcul, sa stratégie ou son plan sans Dieu, son allié de départ et de toujours. En doutant de Dieu, et par peur pour son avenir, il compte sur la beauté de sa femme pour obtenir en échange la protection, la survie de Pharaon. Ainsi, il tient à tout obtenir par lui-même et pour lui-même en mettant en danger son épouse d’une part, et sans plus s’appuyer sur la puissance protectrice de Dieu d’autre part. Pharaon, l’égyptien finit par lui apprendre l’honnêteté : « pourquoi ne m’as-tu pas fait savoir qu’elle était ta femme ? » (Gn 12, 18). Abraham est victime de ses propres peurs.

Le manque de foi d’Abraham nous donne quelques leçons, notamment :

  1. MARIE

Lc 1, 26 – 38.

Comme nous le savons, Marie occupe une place de choix et un rôle important dans le plan de Dieu pour l’humanité au point de devenir, par sa docilité, son obéissance, son humilité, sa charité, le modèle de tout chrétien. Au nombre des figures de ce temps liturgique, Marie figure en bonne place.

Elle traverse toute l’histoire du salut. Comme nouvelle Eve, elle est le point de départ de la création restaurée dans le Christ. Elle appartient ainsi à tous les âges. Avec son oui, son consentement libre et son adhésion à la volonté divine, elle a participé à la mission de Jésus. Au cœur de tous les événements opérés par son fils, Marie  y est activement présente.

Elle nous apprend à nous ouvrir à Dieu, à accueillir son projet pour les hommes et les femmes de notre temps afin de nous engager avec passion pour l’homme.

Avec Marie, nous apprenons :

Conclusion

Les deux figures ci-haut évoquées donnent à méditer en ce temps de l’Avent mais plus généralement sur notre vie chrétienne. En effet, si dans les vicissitudes de notre vie, notre foi chancelle, notre Dieu reste imperturbable dans son plan de salut pour chacun de nous.

Dieu tient toujours sa promesse, il nous appartient d’y croire en lui gardant ferme notre foi en dépit des difficultés et en sortant de notre sommeil par la conversion, le renoncement.

Pour notre méditation :

Commission Episcopale Justice et Paix

Kinshasa